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mieux isoler s'oppose-t-il ncessairement bien arer ?


Composés organiques volatils, phtalates, biocontaminants (moisissures, allergènes d'acariens), particules et fibres : les principaux polluants de l'air intérieur sont connus. "Formidable outil financé sur fonds publics, qu'il ne faut pas hésiter à consulter ou mobiliser, l'Observatoire de la qualité de l'air (Oqai), créé il y a plus de dix ans, s'est d'abord attelé à les hiérarchiser puis à les traquer notamment dans les écoles", resitue sa présidente Andrée Buchmann, par ailleurs conseillère régionale d'Alsace et vice-présidente de la communauté urbaine de Strasbourg. "A la maison, tout ce qui brûle pollue, nous attendons toujours à ce titre un durcissement des règles à l'encontre des encens", ajoute Suzanne Déoux, présidente de l'Association Bâtiment Santé Plus.
Rendre obligatoire la surveillance de la qualité de l'air dans certains établissements clos, ouverts au public, sur trois polluants prioritaires (formaldéhyde, benzène, dioxyde de carbone) fait néanmoins de la France un pays pionnier en la matière. Elle s'impose ainsi aux établissements d'accueil collectif d'enfants de moins de six ans et écoles maternelles d'ici le 1er janvier 2015, à la suite d'un décret du 2 décembre 2011, suivi d'un second, le troisième n'étant pas sorti. "Le terrain a été mal préparé. Les élus locaux ont mal pris le fait qu'on leur impose pour un certain coût, pas forcément élevé mais tout de même - 3.000 euros en moyenne - le recours à une structure certifiée juste pour vérifier dans les écoles si les fenêtres s'ouvrent et sans même avoir à effectuer des mesures", poursuit-elle. De fait, si les responsables d'établissements doivent effectuer d'ici janvier prochain deux campagnes de mesures – une en été, une en hiver, avec un écart de cinq à sept mois entre les deux - très peu ont en fait commencé, ce qui laisse penser que le dernier décret attendu visera en fait à assouplir l'ensemble et/ou à accorder un délai de grâce. "Sans que ce soit officiel, on devine que le ministère est en passe de tout remettre à plat", confie Suzanne Déoux.

Isolation thermique versus renouvellement d'air

Mais ce qui inquiète Jean Bergougnoux, président de l'association Equilibre des énergies, "c'est ce conflit qui perdure entre la quête d'économies d'énergie et la qualité sanitaire des logements". Pierre-Louis François, à la tête du syndicat des industries thermiques Uniclima, en décrit les fondements : "Alors que les réglementations thermiques se sont succédé, complexifiées, affinées - avec six corps de texte depuis 1958 jusqu'à la dernière RT 2012 - les concepts et obligations d'aération n'ont pas bougé depuis trente ans et ne tiennent pas compte par exemple de là où se situe l'habitat, comme si la ventilation devait être la même en pleine ville et à la campagne ! Le seul levier pour changer cela et faire bouger les choses, c'est la réglementation." A trop se focaliser sur l'étanchéité à l'air des bâtiments énergétiquement plus performants, n'a-t-on pas négligé ainsi chez ces occupants le simple besoin naturel d'ouvrir une fenêtre ? "C'est un problème récurrent dans les bâtiments performants de type BBC. Mais le sujet du renouvellement d'air est aussi plus complexe. Choisir le meilleur moyen de renouveler l'air nécessite de réfléchir au bâti, à sa conception, son implantation. La ventilation mécanique peut se justifier dans les lieux publics mais c'est moins évident dans le résidentiel", estime Andrée Buchmann. Enfin, parmi les conseils délivrés aux élus locaux, Suzanne Déoux recommande d'être très attentifs en construction neuve à la phase de suivi du chantier (séchage des chapes, installation des systèmes de ventilation), "car c'est là qu'une grande partie de la qualité de l'air intérieur du futur bâtiment habité se joue".

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